Depuis le début de la guerre en Ukraine, un ancien mémorial soviétique de la capitale lettonne est devenu le symbole d'un fossé générationnel, ethnique et culturel dans le pays. La volonté du parlement de démolir le monument a rouvert une cicatrice fragile au sein de l'importante communauté russe.
9 mai 2022. Une foule émue se dresse devant le « Monument aux libérateurs de Riga et de la Lettonie soviétique ». Une centaine de mètres la sépare du mémorial car toute la zone a été bouclée. Des dizaines de policiers et des camions anti-émeute sont sur place et l’obélisque ne peut être approchée. Des centaines de personnes, cependant, se pressent aux barrières, bouquets de fleurs à la main. Un par un, presque en procession, ils remettent les fleurs à des agents en gilet fluorescent, qui les prennent, tournent le dos à la foule et déposent mécaniquement les gerbes au pied du monument.
Ils sont habillés en noir, portent des masques, des lunettes et des casquettes noires également. Impassibles, presque ennuyés, ils ressemblent à des robots. Le contraste avec l’émotion de la foule est surréaliste. Les journaux parleront de 20 000 personnes présentes. Elles se sont rassemblées ici comme chaque année, mais c’est la première fois qu’elles ne peuvent pas s’approcher et toucher le monument.
« J’ai des sentiments partagés, je ne sais pas vraiment quoi penser de cette interdiction. Mais globalement, je pense que les autorités ont réagi trop sévèrement », confie Artūrs, journaliste pour TVNET, l’un des principaux médias du pays. Lui et sa famille appartiennent à la minorité russophone du pays, tout comme les centaines de personnes qui se sont rassemblées devant le mémorial.
Des personnes âgées très élégantes s’agenouillent, embrassent leurs amis sur place. Certains sont émus, d’autres donnent des interviews sur un ton piquant aux nombreuses caméras qui ont afflué pour documenter l’événement.
Le lendemain matin, les fleurs sont enlevées par un bulldozer, balayées comme des déchets. Beaucoup des personnes présentes la veille prennent ce geste comme un affront, de la part des autorités qui avaient déjà appelé les citoyens à ne pas se rassembler. Des vagues d’indignation, de colère, de panique se déchainent. Puis, dans la soirée, davantage de personnes encore affluent vers le monument et entonnent des chants soviétiques. Des affrontements avec la police ont lieu et une personne est arrêtée.
Le doigt de Moscou
En Lettonie, les époques historiques semblent se confondre. Tout le monde ne vit pas, ou ne veut pas vivre, à la même époque. À mesure que l’on s’éloigne de l’élégant centre-ville de Riga, si visiblement lié à l’époque de la Ligue hanséatique, les briques rouges sont remplacées par des bâtiments carrés en béton. Au-delà du fleuve Daugava, le russe prédomine.
De ce côté du fleuve se trouve également le monument de la discorde. Il s’appelle officiellement « Monument aux libérateurs de Riga et de la Lettonie soviétique ». Cependant, les habitants lui ont donné un autre nom, plus approprié selon eux : « Maskavas pirksts », « le doigt de Moscou ». Il a été construit en 1985 pour célébrer la victoire de « la Grande Guerre patriotique », comme on dit dans les quinze républiques qui composaient l’Union soviétique pour désigner la « Seconde Guerre mondiale ». Et cette guerre, qui a coûté la vie à plus de 26 millions de citoyens soviétiques, s’est terminée à une date précise : le 9 mai 1945. Les propagandistes ont transformé cette date en une sorte de Pâques communiste, une occasion de faire défiler les meilleurs éléments de l’Armée rouge, de renforcer la foi patriotique dans la lutte des classes, et de se légitimer, dans le pays et à l’étranger, en tant que libérateurs des peuples opprimés. L’URSS s’est effondrée il y a trente et un ans, mais ses symboles lui ont survécu. Aujourd’hui, dans la Russie post-soviétique et poutinienne, le 9 mai est le jour où l’on glorifie la grandeur russe, la volonté de puissance du plus grand État du monde.
Célébrer la Russie et son histoire signifie désormais approuver tacitement l’expansionnisme du Kremlin, soutenir cette politique impérialiste qui a trouvé son expression la plus aboutie le 24 février, lorsque les chars russes ont franchi la frontière ukrainienne.
C’est en tout cas l’avis de la Saeima, le parlement letton, qui a adopté le 8 avril une loi éclair pour faire du 9 mai la « Journée de commémoration des victimes mortes en Ukraine ». La loi interdit également « toute autre célébration » à cette date. Un euphémisme que tout le monde a compris : pas de célébration de la victoire soviétique lors de la Seconde Guerre mondiale cette année. La police a également insisté sur ce point, en déconseillant de se rendre au monument le 9 mai : « un tel acte pourrait être considéré comme un soutien à l’invasion de l’Ukraine par la Russie et à son interprétation révisionniste néo-stalinienne de l’histoire », peut-on lire dans un communiqué. C’est pourquoi les autorités ont pris soin de retirer les fleurs laissées par la foule russophone (et russophile).
« Je n’ai franchement jamais rien vu de tel. Le Jour de la Victoire a été vécu par la communauté russophone comme une question de survie. Lorsqu’ils ont vu les bulldozers enlever les fleurs, ils se sont mobilisés et en ont apporté beaucoup plus. Ils se sont sentis menacés dans leur existence. Pour eux, ce n’était pas une action contre la Russie, mais contre eux : “Aujourd’hui c’est les fleurs, puis ce sera notre tour, ils nous forceront à émigrer en Russie” », confie Artūrs.
Selon les données et définitions officielles, un citoyen sur quatre en Lettonie est « ethniquement russe ». Cela représente 460 000 personnes. Dans ce qui est aujourd’hui le territoire letton, les Russes sont présents depuis environ un millénaire. Lorsque l’Union soviétique s’est soudainement effondrée le jour de Noël 1991, ces personnes se sont réveillées dans un autre monde. De majoritaires, ils se sont découverts minoritaires, de dirigeants ils sont devenus marginalisés, d’héritiers des glorieux libérateurs ayant brisé l’Allemagne nazie, ils ont été perçus comme les héritiers de l’occupant soviétique détesté.
« Les gouvernements lettons ont usé et abusé du traumatisme historique vécu par les Lettons pendant l'URSS »
Ayant retrouvé leur indépendance, les gouvernements de la Lettonie post-soviétique ont choisi de ne pas accorder la pleine citoyenneté à la majorité des Russes ethniques. Ils ont commencé à parler de « nepilsoņi », littéralement les « non-citoyens ». En raison de ces politiques discriminatoires, des milliers de Russes ethniques sont restés les pieds en Lettonie, mais le cœur et les yeux tournés vers la Russie. Une patrie bienveillante et imaginaire où beaucoup d’entre eux n’avaient jamais mis les pieds, sauf pendant les vacances.
« Ma principale critique à l’égard des gouvernements lettons est qu’au lieu de propager une idée pérenne d’identité nationale, ils ont usé et abusé du traumatisme historique vécu par les Lettons pendant l’URSS. Je crois qu’il est important de se souvenir de ce traumatisme, mais aussi d’y travailler : ne pas simplement remuer le couteau dans la plaie, mais essayer de la guérir », commente Deniss Hanovs, anthropologue culturel et professeur à l’Académie des beaux-arts de Lettonie.
« J'ai choisi d'être letton »
Artūrs est né et a grandi à Riga avec ses parents. Ils ont toujours vécu dans le même quartier, Iļģuciems, construit à l’époque soviétique, comme le rappellent les habituels dortoirs de sept étages qui dominent la vue. Le centre de Riga se trouve à environ 5 km, soit un trajet en bus de 25 minutes. Pourtant, quand elle doit aller au centre, la mère d’Artūrs dit : « On doit aller en ville ». « Pour de nombreux russophones, explique Artūrs avec un sourire aux lèvres, le centre ville est letton, un autre monde ».
À Iļģuciems, on parle russe. C’est la langue dans laquelle les gens demandent un café, des indications ou encore l’heure. Dans le quartier, trois écoles enseignent en russe, et une seule en letton. Le père d’Artūrs et sa grand-mère comprennent le letton, mais ne le parlent pas, comme la plupart de ses amis d’enfance.
« Il suffit de ne pas quitter le quartier, où on pense avoir tout ce dont on a besoin : magasins, amis, quelques bars. Si on doit vraiment se rendre au centre pour faire des courses, on sait qu’on peut quand même se débrouiller avec le russe ».
Artūrs, quant à lui, écrit et parle correctement le letton. Mais ce n’est pas arrivé par hasard. « Après le lycée, je pensais aller à l’étranger pour étudier, justement pour cette raison : je ne parlais pas le letton, explique-t-il. Bien sûr, à l’école, je l’étudiais quatre ou cinq fois par semaine, mais en dehors des cours, je n’avais pratiquement jamais à l’utiliser. Je suis finalement resté ici parce que ma mère me l’a demandé, alors je me suis inscrit à l’université de Riga Stradins, où les cours et les examens sont en letton. J’ai vécu toute ma vie à Riga, mais je n’ai appris le letton qu’à l’âge de 19 ans, à l’université ».
Dans l’Europe post-communiste, les processus de construction de la nation, dont on ne voit plus les traces aujourd’hui en Europe occidentale, sont toujours en cours. Ici, dans l’Extrême-Orient de l’Union européenne, les gens n’héritent presque jamais d’une identité, mais la choisissent, la façonnent, et la revendiquent comme la leur. C’est un choix arbitraire, et politique.
« J'ai choisi de me sentir letton précisément parce que je ne voulais pas me sentir russe »
La mère d’Artūrs est mi-azerbaïdjanaise, mi-russe, mais elle a choisi la seconde moitié. Son père est mi-biélorusse, mi-russe, et lui, aussi, a choisi la seconde moitié. Dans un coin du patrimoine génétique, peut-être, il pourrait y avoir une ascendance juive, fait remarquer Artūrs. Il a toutefois décidé d’être, ou plutôt de devenir, letton. « J’ai choisi de me sentir letton précisément parce que je ne voulais pas me sentir russe, dit-il. Se dire russe ne signifie pas seulement parler russe et aimer la culture. C’est bien plus : cela signifie partager les valeurs russes. Et je ne les partage pas », dit-il résolument. Et d’ajouter : « De nombreux Russes qui ont grandi en Russie évoluent en pensant qu’ils appartiennent à un pays glorieux, le meilleur de tous. Pour eux, il y a les Russes, les Américains, les Chinois et puis les autres. C’est du chauvinisme. Je m’y oppose. Je me qualifierais avant tout de cosmopolite, mais si on me force à choisir, je suis letton ».
Cette position a creusé une sorte de fossé invisible entre lui et sa famille. Ils habitent toujours ensemble avec tout ce que cela implique. Mais ils vivent dans un monde à part, surtout depuis le 24 février. « Quand j’étais petit, mon père me faisait regarder les informations à la télévision publique russe tous les soirs, sur « Pervyjj kanal », la première chaîne de la télévision russe. C’était comme une tradition religieuse », raconte-t-il.
Pour le père d’Artūrs et des milliers de ses concitoyens qui sont « ethniquement russes » et souvent même pas officiellement lettons, c’est une histoire différente.
« Depuis la fin des années 1990, alors que la distance entre la minorité russophone et la majorité lettone s’est accrue, une politique spécifique de la mémoire a également commencé, explique Deniss Hanovs. Ainsi, le Monument aux libérateurs de Riga et de la Lettonie soviétique est devenu un lieu d’identité, un lieu de mémoire ».
En tant que spécialiste des processus d’identification collective, Deniss dispose des outils nécessaires pour décoder la signification politique profonde de ce lieu de mémoire contesté et controversé. Pour de nombreux Russes de Lettonie, choisir de se recueillir devant le monument, fusionner sa mémoire privée avec une mémoire collective, est un acte politique. Les condoléances de l’individu deviennent celles de toute une communauté, et renouvellent ainsi les liens qui l’unissent.
Si, à première vue, cette communion de la souffrance peut sembler être un acte d’appartenance à une communauté, avec la guerre en cours, elle prend pour certains la forme d’un soutien à la politique étrangère actuelle de la Russie. « Plus les gens se rassemblent là et ne commémorent pas leurs morts en privé, plus il est facile pour le Kremlin de manipuler la signification ultime de ce lieu. Depuis des années, Poutine instrumentalise la mémoire de la Grande Guerre patriotique, ainsi que celle des soldats tombés au front : il a volé les souvenirs tragiques des gens. Dans le contexte actuel, ce monument est un vecteur de la propagande poutinienne », résume l’anthropologue.
Artūrs, lui aussi, s’est souvent interrogé sur la fusion des mémoires privées et collectives, sur sa capacité à confondre les significations. Au sein de sa famille, le 9 mai a toujours été une date qui divise. Ses parents ont toujours insisté pour le célébrer comme la majorité des russophones lettons, devant le mémorial. Mais Artūrs a fini par ressentir le besoin d’une commémoration plus intime, moins liée aux instrumentalisations du présent. « Il n’y a pas longtemps, j’ai demandé à mon père : “pourquoi, le jour de la Victoire, n’avons-nous jamais apporté de fleurs sur la tombe de mon arrière-grand-mère, qui a survécu au siège de Leningrad ?” Il a hésité, puis m’a dit : “parce que nous y allons toujours à Pâques“. J’ai insisté : “tu penses qu’apporter des fleurs sur cette tombe et non sur le monument équivaut à dire que nous ne sommes pas contre le le nazisme ? Que nous déshonorons ceux qui l’ont combattu et vaincu ?” Il n’a pas su me répondre ».
Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, il est devenu plus facile d’imaginer ce qui se cache derrière ces silences. C’est précisément sur le récit mystifié de l’Ukraine comme terre de nazis que repose la campagne de propagande avec laquelle le cercle de Poutine a justifié l’invasion. Au vu de ce qui s’est passé en Lettonie, cette campagne ne semble pas être un coup improvisé pour donner un vernis de légitimité à une intervention militaire décidée à la hâte, mais plutôt une opération soigneusement planifiée. Dans une sphère médiatique parallèle, souvent délibérément ignorée par les grands médias d’Europe occidentale, l’inquiétude suscitée par une prétendue menace nazie dans les pays situés à l’ouest de la Russie est un récit soigneusement entretenu. Le message a réussi à s’imposer en dehors de la Russie, notamment auprès des générations plus âgées, imprégnées de nostalgie post-soviétique.
Depuis le début des hostilités, LSM, le radiodiffuseur national letton, a suivi la réaction des citoyens à la guerre en Ukraine à travers des sondages. Le dernier, publié le 7 juillet, montre que seuls 40 % des citoyens lettons russophones condamnent la guerre. 12 % la soutiennent, 29 % ont un sentiment neutre et 19 % ne souhaitent pas répondre à la question. Dans la même enquête, on a demandé aux participants quel sentiment ils attachaient à l’anniversaire du 9 mai : parmi les Lettons, seulement 3 % ont répondu qu’ils avaient des sentiments positifs à son égard, contre 62% parmi les membres de la communauté russophone.
C’est ainsi que la guerre a ravivé un conflit intergénérationnel qui couvait depuis trois décennies. « Ma mère a été enlevée par la propagande de Poutine, explique Deniss Hanovs. Je me souviens très bien du 24 février. Je l’ai appelée, nous avons parlé de l’invasion, et puis je lui ai envoyé des articles en russe de journaux européens. Comme la BBC ou la Deutsche Welle. J’ai fait de mon mieux pour trouver des sources en russe pour qu’elle puisse les lire. La fois suivante où nous nous sommes appelés, elle m’a dit qu’elle avait supprimé tous ces liens sans les ouvrir. Elle en était très fière. Mais ce n’est pas elle qui les a supprimés, c’est Poutine, dit Deniss, dépité. Beaucoup de mes amis et collègues ont également “perdu” leurs parents dans la guerre avec Poutine. Perdu, dans un sens symbolique. Nous avons admis que nous ne pouvons plus parler à nos parents », résume-t-il laconiquement.
Dans ce tableau peu rassurant, Deniss voit toutefois une lueur d’optimisme, un point de départ pour recréer un tissu social cohésif même en Lettonie, malgré les profondes blessures qui divisent les différentes communautés. « La guerre a montré clairement à tous que la communauté russophone n’est pas un groupe solide et monolithique, comme l’imaginaient certains politiciens lettons ».
La mère patrie comme fardeau
Si de nombreux Russes de Lettonie aimeraient vivre en Russie, d’autres sont d’un avis totalement opposé. Evgenija, directrice de théâtre née et élevée à Moscou, en est un parfait exemple. En Russie, elle a travaillé pour des établissements publics, puis en 2015, après l’invasion de la Crimée, elle s’est réfugiée ici. « La Perestroïka a été le meilleur moment de ma vie, nous semblions destinés à devenir un pays normal. Mais j’ai vécu sous l’URSS et j’en reconnais les signes. Après 2014, l’URSS revenait et je ne voulais pas revivre cette expérience. J’avais déjà des contacts ici, émigrer était un choix naturel », explique-t-elle. Ses quatre neveux sont en Russie, ses sœurs essaient de les faire sortir le moins possible, de peur qu’ils ne soient obligés de s’engager. Après presque sept ans à Riga, Evgenija se sent chez elle, notamment grâce au soutien de ses collègues. « J’ai maintenant plus de numéros lettons que de numéros russes dans mon répertoire », confie-t-elle.
Elle est presque réticente à parler du 9 mai, du mémorial, et des tensions entre les Lettons et la minorité russophone. Elle veut juste travailler dans un pays étranger qui lui permet de le faire. Mais les inquiétudes sont nombreuses. « J’essaie de travailler avec des acteurs et des actrices de différentes nationalités : Russes, Ukrainiens, Lettons, Lituaniens, Biélorusses. Mais les gens viendront-ils encore voir des spectacles en russe, des œuvres d’auteurs russes maintenant ? », se demande-t-elle, hésitante.
Pour elle et ses collègues, une nouvelle génération de dissidents contraints de quitter leur pays, refaire sa vie à l’étranger n’est pas facile. « Une de mes amies a quitté Moscou pour se réfugier en Europe après que la lettre Z a été peinte sur sa porte. Elle avait travaillé pendant des années à Vienne, où elle était payée en euros. Elle avait économisé un peu d’argent et prévoyait de vivre de ces économies. Une fois expatriée, elle a découvert que ses comptes avaient été gelés. Elle n’avait plus un sou ».
En sortant du café, Evgenija allume une cigarette. La dernière phrase qu’elle prononce est la suivante : « En tant que citoyenne russe, je me sens coupable. Je me sens aussi responsable, d’une certaine manière ».
Épilogue
Deux jours après le « Jour de la Victoire », le 11 mai, une campagne de dons pour démolir le Monument aux libérateurs de Riga et de la Lettonie soviétique a été lancée en ligne. En une demi-journée, des milliers de Lettons ont donné 39 000 euros. Le 12 mai, le parlement letton a rapidement adopté un amendement à la loi qui, jusqu’alors, empêchait la démolition de ce monument controversé.
C’est l’histoire de la façon dont un obélisque en béton des années 1980 est devenu le symbole qui a divisé un pays entier, près de 40 ans après sa construction, à propos d’une guerre qui, à l’époque, ne pouvait même pas être imaginée.